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  • Photo du rédacteurPierre-Gaël Pasquiou

Le grimpeur Charles Barrett condamné à perpétuité pour viol

Alors que l'affaire Nims Dai vient de secouer le monde de l'alpinisme, c'est maintenant l'univers de l'escalade qui se retrouve entaché par un récent jugement. Celui de Charles Barrett, 40 ans, professionnel reconnu par ses pairs et auteur de plusieurs guides d'escalade. Ce grimpeur vient d'être condamné à la réclusion à perpétuité pour le viol d'une femme dans le parc national de Yosemite, une affaire qui met en lumière un problème systémique de harcèlement et de violences sexuelles où, malheureusement, l'escalade est loin de faire figure d'exception.


Charles Barrett
Charles Barrett © Mono County Sheriff's Office

En août 2016, Charles Barrett vivait et travaillait à Yosemite lorsqu’il a rencontré une femme de 19 ans venue pour un week-end de randonnée. Après l'avoir isolée dans une zone boisée, il l'a étranglée et agressée sexuellement. Le lendemain, il l'a de nouveau agressée sexuellement dans une douche pour employés. La victime a témoigné lors du procès, décrivant l’horreur de l'attaque et sa peur de mourir.


C'est ce crime qui lui vaut une condamnation à perpétuité, mais Charles Barrett a utilisé son statut de grimpeur éminent pour cibler et menacer d'autres victimes. Trois autres femmes ont témoigné avoir été agressées par lui, bien que leurs cas ne puissent pas être jugés par les autorités fédérales en raison de la juridiction. Au total, ce sont neuf ordonnances de protection ou de restriction qui ont été déposées contre Charles Barrett en l'espace de 14 ans.


Des victimes ayant eu le courage de dénoncer ses agissements qui ont dû subir, en plus de leurs agressions respectives, des menaces qu'il a même proférées par téléphone depuis la prison où il était incarcéré en 2022.


Les avocats de l'agresseur considèrent la sentence comme "disproportionnée" et ont annoncé leur intention de faire appel. Néanmoins, la condamnation a été saluée par les responsables du parc national de Yosemite, déclarant que cela "envoie un message clair sur les conséquences de ce comportement criminel". La superintendante Cicely Muldoon a également souligné l'importance de cette décision pour la sécurité de la communauté d'escalade et des visiteurs du parc.


Cette affaire, tout comme les accusations récentes portées contre Nims Dai, illustre la nécessité urgente de mesures de protection pour les femmes dans le milieu de l’escalade et plus globalement de la montagne. Une situation alertante que soulignait déjà Sophie Berthe en mars dernier en lançant l'initiative #balancetongrimpeur. Les témoignages courageux des victimes rappellent l'importance de dénoncer ces crimes et de créer des environnements plus sûrs pour toutes les grimpeuses.

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