La FFME renforce son engagement contre les violences sexistes et sexuelles
La Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME) se mobilise contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu sportif. Suite à un webinaire organisé au printemps 2024, la FFME a décidé de prolonger ses efforts en identifiant et formant des référents régionaux dédiés à cette lutte.
Avec le soutien de l'association Colosse aux pieds d'argile, partenaire de longue date de la FFME, huit premiers référents ont suivi un module de formation le 2 juillet 2024. Cette formation visait à leur fournir les connaissances nécessaires pour appréhender le cadre de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ces référents seront les premiers interlocuteurs des clubs FFME, apportant des informations essentielles pour agir et orienter les victimes vers les bons services. Un second module de formation, dédié au recueil de la parole, est prévu pour l'automne.
Les violences et le harcèlement n'ont leur place nulle part et donc évidemment pas non plus dans le milieu de l'escalade. En appliquant le code du sport, la FFME répond donc aux exigences ministérielles liées au contrôle d’honorabilité de certain(e)s licencié(e)s (encadrement, dirigeant(e)s, arbitres, etc.), visant à assurer des conditions sécurisées d’accueil dans les clubs.
Types de violences et prévention
Violences sexistes et sexuelles : Comportements à connotation sexuelle imposés à autrui.
Bizutage : Actes humiliants ou dégradants imposés à une personne, contre son gré ou non.
Harcèlement : Pression exercée par un individu ou un groupe, traduite par des comportements insistants ou des propos malveillants.
Numéros d'urgence
119 (enfance en danger) : Gratuit et disponible 24/7 pour enfants, adolescents, et adultes préoccupés par la situation d'un enfant.
3018 (cyberviolences) : Gratuit et disponible tous les jours de 9h à 23h pour les victimes de cyberviolences.
114 (personnes sourdes et malentendantes) : Gratuit et disponible 24/7 pour les personnes sourdes ou malentendantes en situation d’urgence.
Signaler et traiter les violences
Les victimes ou témoins de violences dans le sport peuvent contacter le ministère des Sports via signal-sports@sports.gouv.fr. La cellule nationale de traitement des signalements instruit chaque cas et oriente les personnes vers des associations d’aide aux victimes. La FFME dispose également d'une adresse mail dédiée à ce sujet : signal-violence@ffme.fr.
Depuis 2020, plus de 1 000 signalements ont été rapportés à la cellule d’écoute du ministère des Sports. Les clubs, les comités territoriaux (CT) et les ligues doivent désormais afficher les numéros d'urgence et le Réglo’Sport, un outil permettant de mieux comprendre sa situation au sein du groupe sportif.
A noter, qu'il est essentiel de recueillir le témoignage de la victime dans un cadre prudent et confidentiel, en l'informant des procédures à suivre et surtout en évitant toute confrontation avec la personne mise en cause.
Quelques conseils partagés sur le site de la FFME :
Se mettre en situation de prudence : ne pas brusquer ni suggérer des réponses, contrôler ses réactions.
Se mettre dans un endroit calme et isolé.
Dire à la victime qu’elle a bien fait d’en parler et qu’elle n’est pas responsable.
Indiquer à la victime qu’une aide va lui être apportée.
Expliquer à la victime que ses proches vont être informés.
Expliquer à la victime les procédures qui vont suivre.
Assurer la confidentialité, à l’exception de la transmission aux autorités.
Initiatives similaires et contexte plus large
L'initiative #balancetongrimpeur a récemment attiré l'attention sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de l'escalade. Un mouvement qui vise à briser le silence autour de ces problèmes en offrant une plateforme aux victimes pour partager leurs expériences. Les témoignages recueillis ont mis en lumière la réalité des abus dans un sport souvent perçu comme sûr et bienveillant. Suite à l'ampleur de #balancetongrimpeur, Sophie Berthe, à l'origine de ce travail, a récemment été sollicitée par la FFME pour créer un premier espace d'échange à ce sujet.
Des campagnes similaires ont émergé dans divers sports, soulignant la nécessité d'une vigilance accrue et d'un soutien systématique aux victimes. Les initiatives comme celle de la FFME représentent une première étape essentielle pour rendre le sport plus sûr et inclusif pour tous.
