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L’escalade peut-elle sauver les centres commerciaux ?

Photo du rédacteur: Lucie RichardLucie Richard

Les galeries vides, les devantures condamnées, les escalators à l’arrêt… Dans de nombreux centres commerciaux, l’ambiance oscille entre le décor d’un film post-apocalyptique et un musée du retail en déclin. Face à l’essor du e-commerce et au changement des habitudes de consommation, ces temples de la surconsommation des années 90 et 2000 peinent à trouver un second souffle.


Escalade centre commerciaux

Aux États-Unis, le phénomène des « zombie malls » se propage. Le taux de vacance des centres commerciaux y est 110 % plus élevé que celui du commerce de détail en général. Certains promoteurs cherchent alors une issue de secours : troquer les boutiques désertées contre des lieux d’expérience. Et parmi les alternatives émergentes, l’escalade commence à se faire une place.


Des food courts transformés en salles d’escalade


Outre-Atlantique, plusieurs centres commerciaux ont amorcé ce virage. À Westbury, dans l’État de New York, le Samanea Mall a converti son ancien food court en une salle d’escalade de 15 mètres de haut, exploitée par Gravity Vault. Trois mois après son ouverture, le verdict est sans appel : la salle est devenue un point d’attraction majeur du centre.


« C’est agréable de voir que cet endroit n’a pas été oublié. Il fait de son mieux pour s’adapter aux temps modernes. » Liam Bello, directeur adjoint de Gravity Vault

Le pari est gagnant : plutôt que de sombrer dans l’abandon, les espaces vacants du centre se réinventent. Terrains de pickleball, parc d’aventure, golf virtuel… Autant de loisirs qui transforment le centre commercial en destination plutôt qu’en simple galerie marchande.


Et l’exemple de Westbury est loin d’être isolé. Selon l’Urban Land, près de la moitié des centres commerciaux aux États-Unis intègrent désormais des expériences non traditionnelles pour attirer du public. Un virage plus que nécessaire quand on sait que, selon une étude de Capital One, 87 % des grands centres commerciaux pourraient disparaître d’ici dix ans, incapables de s’adapter à l’essor du e-commerce.


L’escalade, un modèle viable pour la France ?


En France, la dynamique reste timide, mais elle n’est pas inexistante. Plusieurs acteurs ont flairé le potentiel de ces espaces sous-exploités. Altissimo et Hapik par exemple, multiplient les implantations au sein de centres commerciaux à travers la France. À Montpellier, le centre Odysseum accueille une salle Altissimo, tandis que le Westfield Carré Sénart en région parisienne héberge une salle Hapik, tout comme Westfield La Part-Dieu ou encore SQY Ouest à Montigny-le-Bretonneux.


L’expérience est poussée encore plus loin avec le complexe Climb Up à Lyon Confluence, qui possède l’un des plus hauts murs d’escalade indoor de France, atteignant 22 mètres de haut.


L’arrivée de salles d’escalade dans ces espaces ne doit rien au hasard. Là où certaines boutiques traditionnelles peinent à survivre, l’escalade offre une nouvelle dynamique. Ces salles génèrent un flux de visiteurs qui passent plusieurs heures sur place, favorisant la consommation dans les restaurants et commerces alentour.


« Pour que ces centres commerciaux fonctionnent, ils doivent devenir des lieux d’expérience. Ce n’est plus seulement une question de shopping, mais de loisirs et de convivialité. » Parag Amin, avocat spécialisé en droit des affaires

Une opportunité pour les salles d’escalade indoor ?


Si les centres commerciaux doivent se réinventer, les salles d’escalade pourraient bien y trouver une opportunité stratégique. Le modèle présente plusieurs avantages :


Des espaces déjà construits, avec de hauts volumes sous plafond idéaux pour l’installation de structures de grimpe.

Une accessibilité optimisée, avec parkings et transports en commun à proximité.

Une diversification des revenus, en attirant des publics variés (familles, enfants, grimpeurs urbains).


La question est désormais de savoir si d’autres exploitants de salles d’escalade franchiront le pas. Le nerf de la guerre ? Les conditions économiques. L’équation repose sur la négociation des loyers, la capacité des centres commerciaux à investir dans leur reconversion, et l’adéquation de ces nouveaux espaces avec les attentes des grimpeurs.


Mais une chose est sûre : entre les rideaux baissés et les surfaces inoccupées, l’escalade pourrait bien être une clé pour éviter la chute définitive des centres commerciaux. Plutôt que d’abandonner ces temples du commerce à leur déclin, pourquoi ne pas les transformer en terrains de jeu vertical ?


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