Empreinte carbone des compétitions, la FFME calcule et s'engage
Dans un contexte mondial de plus en plus attentif à son impact environnemental, le secteur sportif est invité à adopter une nécessaire révolution verte. La Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME), consciente de cet enjeu, a récemment annoncé sur son site une initiative visant à mesurer et réduire l'empreinte carbone de ses événements phares. Une publication retirée quelques heures après sa mise en ligne puis à nouveau disponible, laisse supposer une attention particulière à communiquer sur une démarche qui sera attentivement observée.
L'article présente une démarche louable : l'évaluation de l'empreinte carbone de compétitions emblématiques telles que la Coupe du monde d'escalade à Briançon, le Tournoi de qualification olympique européen à Laval, et les Championnats d'Europe de ski-alpinisme. Ces analyses, s'alignant sur une politique de responsabilité sociale étendue, offrent un aperçu des efforts de la fédération pour allier performance sportive et respect de l'environnement.
Au cœur de cette stratégie se trouve l'utilisation de "Coach Climat", un outil développé par Paris 2024, le ministère des Sports et le CNOSF. Destiné à tous les organisateurs d'événements sportifs, ce service gratuit vise à minimiser leur impact environnemental grâce à une évaluation précise des émissions de CO2 et la proposition d'actions concrètes pour réduire celles-ci. Bien que cette initiative puisse légitimement être vue comme une manière pour les organisateurs des JO de minimiser les critiques sur l'impact environnemental d'un tel événement, elle n'en demeure pas moins une approche pertinente pour influencer positivement le secteur sportif dans son ensemble.
Le fait que la FFME ce soit lancée dans cette initiative représente un progrès notable, tout en suscitant d'importantes attentes quant à la mise en œuvre et l'efficacité des mesures proposées. Malgré la pertinence de promouvoir une restauration plus verte et la réduction des plastiques à usage unique, il est essentiel de souligner que ces mesures, bien que bénéfiques, sont déjà couramment adoptées dans divers événements.
Le défi majeur, et il a bien été identifié par la FFME, concerne la gestion des déplacements des spectateurs. Par exemple, à la Coupe du monde à Briançon en 2023, ces déplacements ont généré 80% des émissions totales, soulignant l'importance d'engager des actions audacieuses pour réellement réduire l'empreinte carbone de ces événements. Encourager l'utilisation de transports écologiques par des incitations ou améliorer l'offre numérique pour limiter les déplacements physiques sont des pistes potentielles qui méritent une attention toute particulière.
L'intérêt de la FFME pour cette question, et sa volonté d'apporter des solutions marquent un pas positif. C'est d'ailleurs d'autant plus pertinent que cette Fédération encadre des pratiques sportives qui se déroulent principalement en extérieur. Mais ce que l'on retient surtout à ce stade c'est qu'elle a décidé de communiquer publiquement sur ses résultats. Un choix particulièrement engageant dans le fait de prendre des mesures efficaces pour les compétitions à venir.