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  • Photo du rédacteurPierre-Gaël Pasquiou

Décryptage : Dopage dans l'escalade

L'escalade, longtemps perçue comme un bastion de pureté dans le monde sportif, se trouve aujourd'hui au cœur d'une controverse qui pourrait remettre en question cette image. Des figures emblématiques du milieu, telles que Adam Ondra et le scientifique du sport Patrick Matros, ont exprimé leurs préoccupations quant à la possibilité de tricherie dans le sport, malgré l’absence de preuves concrètes de dopage.


Dopage escalade

Il y a quelques semaines la Fédération Internationale d'Escalade Sportive (IFSC) publiait sur son site un article qui signalait l'interdiction d'un grimpeur de participer à des compétitions suite à la présence de métabolites de stanozolol : « L'IFSC a reçu une communication officielle de l'Agence Internationale de Contrôle (ITA), mandatée par l'IFSC comme fournisseur de services anti-dopage, concernant une violation des règles selon l'Article 8.3.3 des Règles anti-dopage de l'IFSC, commise par le grimpeur iranien Reza Kolasangian. ». Une nouvelle inhabituelle pour cette pratique, dont la majorité des médias spécialisés se sont évidemment emparés.


La Crux TV publiait il y a quelques jours une vidéo sur le sujet, intitulée "Does Climbing Have a Doping Problem?". Un débat particulièrement intéressant qui souligne une division dans la perception du problème du dopage, certains le voyant comme un risque imminent, tandis que d'autres restent optimistes quant à la capacité de l'escalade à rester "propre".


Pour le scientifique Patrick Matros l'expérimentation de nombreuses substances non répertoriées comme dopantes mais qui peuvent améliorer les performances est déjà une réalité. C'est également l'avis d'Adam Ondra, reconnu pour son intégrité, qui admet également l'existence de la tricherie, bien que pour lui les compétences techniques de l'escalade limitent considérablement l'impact potentiel du dopage comparé à d'autres sports. Urs Stöcker du Club Alpin Suisse offre une perspective bien différente, décrivant l'escalade comme un monde idéal, espérant que cette pureté puisse être préservée aussi longtemps que possible.



Ce qui est une réalité indiscutable c'est que le monde de l'escalade ne cesse d'évoluer, avec des athlètes comme Janja Garnbret et Adam Ondra qui dominent les compétitions mondiales, illustrant le haut niveau de compétence et de détermination requis. Cependant, avec l'augmentation des enjeux, notamment l'introduction de l'escalade aux Jeux Olympiques, les questions autour du dopage est tout à fait légitime. Cette communication officielle de l'Agence Internationale de Contrôle (ITA) démontre bien qu'il est n'est pas possible de considérer que ce n'est pas un sujet.


Malgré ça, l'escalade compétitive semble pour l'instant épargnée par les scandales de dopage majeurs. Mais, comme le souligne Adam Ondra, l'absence de contrôle dans l'escalade en plein air pourrait ouvrir la porte à des abus dans le futur. Cela soulève des questions sur la nécessité de renforcer la régulation et la surveillance pour préserver l'intégrité du sport.


Le débat sur le dopage en escalade est complexe et il n'est pas possible d'apporter une réponse tranchée sur ce que sera l'avenir tant que la distinction entre des substances dopantes officiellement reconnues et d'autres méthodes améliorant la performance est floue. Un défi pour les régulateurs et les athlètes eux-mêmes.

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