L'après JO 2024 d'escalade
Il y a quelques semaines, nous nous rendions au Bourget pour découvrir en avant-première les murs qui serviront pour les épreuves d'escalade cet été. L'occasion de s'émerveiller, bien sûr, mais aussi de mieux comprendre comment ces investissements pourront être utilisés au-delà de ces quelques jours de compétitions. Ce que l'on appelle dans le milieu "l'héritage des JO" est une question essentielle, tant pour des raisons écologiques évidentes que pour les territoires qui doivent accepter des perturbations importantes pendant les épreuves, mais aussi et surtout avant, pendant les travaux.
Au-delà de l'engouement suscité par une telle exposition de la pratique de l'escalade, et donc des retombées évidentes en termes de nombre de licencié(e)s pour la Fédération Française de Montagne et d'Escalade (FFME) ou d'adhérents à des salles privées, se pose la question des structures construites pour l'occasion. La réponse diffère selon les murs d'escalade, puisqu'une partie est installé à l'intérieur du gymnase Marie Paradis et l'autre à l'extérieur.
La structure extérieure
Cette partie a été réalisée par la société EP Climbing, bien connue dans l'univers de la compétition d'escalade et accrédité par la Fédération Internationale d'Escalade (IFSC). C'est sur ces structures que se dérouleront les différentes épreuves du 5 au 10 août, que ce soit pour la vitesse ou le combiné (bloc et difficulté). Cette partie sera visible par les 6 000 spectatrices et spectateurs quotidiens ayant réussi à obtenir leurs places.
La structure utilisée pour ces murs provient en partie de structures déjà existantes et, surtout, elle a été conçue pour être réutilisée après les Jeux, que ce soit pour des scènes de festivals de musique ou d'autres événements sportifs. Les murs, quant à eux, seront démontés et remontés pour d'autres compétitions d'escalade organisées en France.
La structure intérieure
Lors de notre visite, nous avons aussi pu observer les murs d'escalade installés dans le gymnase Marie Paradis, un espace remis intégralement à neuf pour l'occasion. Cet espace sera dédié aux entraînements et échauffements des 68 athlètes sélectionné(e)s. Les murs ont été réalisés par une autre société française bien connue dans le secteur : la société Pyramide.
Nous avons profité de la présence de Kamel Ouarti, Directeur général adjoint des services en charge des JO et du sport pour la ville du Bourget, pour l'interroger. Les nouvelles structures d'escalade resteront au sein du gymnase et permettront la création d'un club d'escalade associatif qui pourra utiliser les lieux dès la mi-septembre 2024. Cet espace attire déjà de nombreuses demandes de futurs licenciés désireux de profiter de cette opportunité.
Si personne ne peut prédire exactement les retombées potentielles, on sait déjà que l'engouement pour l'escalade est bien réel et déjà là, comme en témoigne la rapidité avec laquelle les places se sont écoulées. Il est également clair que ces investissements permettront la création d'un nouveau club associatif et que les structures prévues pour les épreuves continueront d'être utilisées.
